REFLEXIONS I ASSAIGS / REFLECTIONS & ESSAYS
Giuseppe Di Giacomo è professore di estetica presso l’Università La Sapienza e direttore del Museo di laboratorio di arte moderna della stessa Università. È fondatore e membro del comitato scientifico della Società Estetica Italiana. Ha pubblicato diverse monografie sull'arte, l'estetica e le filosofie, come Dalla logica all’estetica. Un saggio intorno a Wittgenstein (1989); Estetica e letteratura. Il grande romanzo tra Ottocento e Novecento (1999); Icona e arte astratta. La questione dell’immagine tra presentazione e rappresentazione (1999); Introduzione a Paul Klee (2003); Alle origini dell’opera d’arte contemporanea (2008), Beckett ultimo atto (2009); Una pintura filosòfica. Antoni Tàpies i l’informal (2019). ORCID: 0000-0002-9990-512X.
La production cinématographique de Pier Paolo Pasolini donne forme à un récit original qui s’est façonné au fil des années. À travers elle, il est possible de reconstituer l’évolution du rapport entre représentation et réalité dans l’œuvre du cinéaste italien. Partant de cette considération, l’article analyse le développement du cinéma de Pasolini au cours des années soixante, en identifiant quelques moments marquants de cette évolution: de la représentation du sous-prolétariat paysan, selon des canons déjà très éloignés du néoréalisme, à l’expérimentation de la représentation du sacré, jusqu’à la reconfiguration de la fable et du mythe classique. Un parcours en dialogue avec la littérature et l’art figuratif, et marqué par le passage d’une vision linéaire de l'histoire, dans laquelle l’intellectuel peut encore contribuer à la transformation d’un monde logiquement et idéologiquement ordonné, à une conception circulaire et tragique du temps historique, où la tragédie de la mort représentée dans le mythe apporte un éclairage nouveau sur la compréhension du présent.